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A Toulouse, un «Poison» comme antidote à toutes les soifs…


EDITION N°3486 - PARU LE 27/01/2021 - ECRIT PAR NICOLAS COULAUD



© L'Opinion Indépendante


Sur le faubourg Bonnefoy, une curieuse enseigne a récemment ouvert ses portes dans un entrepôt laissé à l’abandon. Cela s’appelle Poison. Au programme : vins étonnants, spiritueux de haut vol, et bientôt un laboratoire de fabrication pour confectionner liqueurs et autres alcools…

Longtemps, ce fut un point de vente des Equipements Meunier, «fournitures et équipements divers pour commerces et services». Le nom apparaît encore sur la façade de briques. Il y eut ensuite quelques squatteurs, vraisemblablement une bande de motards désormais volatilisés. Depuis quelques semaines, ce vieil entrepôt défraîchi du faubourg Bonnefoy s’offre une nouvelle jeunesse. Quentin Pierre-Antoine, l’un des fondateurs du Fat Cat, l’un des meilleurs bars à cocktails de la ville, vient d’y ouvrir Poison, un lieu entre deux eaux, à mi-chemin entre la cave ultra-branchée et le laboratoire aux allures de vraie-fausse distillerie urbaine. Béton ciré, faïence, néons : depuis les trottoirs du faubourg, les grandes baies vitrées attirent à nouveau le regard du passant. Celles-ci permettent d’ailleurs de se faire une idée de la sélection vineuse proposée par Poison. 130 références sont d’ores-et-déjà disponibles, dans une veine «nature» clairement revendiquée qui lorgne tantôt vers la radicalité non-interventionniste (Partida Creus, Cave Apicole, Es d’Aqui, Le Vin des Potes…), tantôt vers une ligne où le classicisme se met au service de la singularité (Les Hautes Terres, Catherine et Pierre Breton, Damien Coquelet, Clos Larrouyat, Louise et Bertrand Jousset etc…).

Distillation à froid

Non loin de ces étagères fort bien achalandées, les cartons de vin s’amoncellent d’ailleurs à la place qui sera bientôt dévolue au «laboratoire» de Poison. «J’ai imaginé cela comme un lieu de production, pour faire nos propres liqueurs, nos propres alcools crées sur-mesure, en distillation à froid, avec un évaporateur rotatif, car sinon ce serait interdit. En ce moment, nous travaillons beaucoup sur une teinture d’épicéa par exemple» raconte Quentin. Si le jeune homme conjugue ainsi à la première personne du pluriel, c’est qu’il poursuit encore avec Emmy Jeannin l’aventure du Fat Cat, où l’on trouvera les créations de Poison, tout en phosphorant et en prospectant avec Anthony Martins, le caviste spécialisé en spiritueux de La Source, place Saint-Etienne. Quentin a même d’autres idées en tête. Celle d’ouvrir un second bar, tout près de la Dalbade. De toute façon il ne tient pas en place, et le confinement lui donne encore plus de fourmis dans les jambes. Au fait, pourquoi Poison ? «L’alcool est de plus en plus mal vu, alors que culturellement, les eaux-de-vie font vraiment partie de notre culture. Donc, Poison, c’est un contre-pied, une façon de jouer sur ce côté interdit» conclut-il. Evidemment, l’explication coule de source…


Modifié le 27/01/2021

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